J’avais 13 ans lorsque j’ai découvert le cyclisme grâce à mon fidèle copain Yannick que je ne remercierais jamais assez.
Le jeune collégien que j’étais passait plus de temps à illustrer les couvertures des cahiers avec des photos des géants du cyclisme de l’époque qu’à réviser ce qu’il y avait à l’intérieur !
Ils s’appelaient Bernard Hinault, Greg Lemon, Laurent Fignon, Herrera le grimpeur Colombien, etc. Je les idolâtrais plus que tout.
Dès ma première licence, mes premières compétitions, j’ai très rapidement été attiré et envoûté par les grandes classiques de début de saison.
Tour des Flandres, Paris Roubaix, Liège Bastogne, La Flèche Wallonne, toutes ces courses d’un jour où tout peut arriver.
Dans ce genre de course, les grands deviennent encore plus grands mais la chance peut aussi sourire à un illustre inconnu, un fait de course peut tout faire chambouler, rien est écrit tant que la ligne n’est pas franchie.
J’ai dévoré des heures de direct durant mes années de jeune compétiteur, j’ai aussi intimement muri l’espoir de les retrouver, c’est vrai. Mais j’ai dû me rendre à l’évidence qu’il me manquait ce super moteur nécessaire à atteindre la porte d’entrée de ce cercle très restreint.
Petit à petit, le doux rêveur que j’étais est entré dans la vie active et j’ai tracé ma route oubliant peu à peu les héros de ma jeunesse, il est vrai un peu déçu par certaines révélations mais jamais amer à l’égard des coureurs et de mon sport.
On m’a proposé en début d’année de participer au Tour des Flandres amateur, une épreuve sans classement donc sans pression particulière et idéale pour une préparation. Je me suis alors engagé sur le parcours de 174km comportant pas moins de 18 monts dont 5 pavés avec des noms mythiques comme le « Mur de Grammont » ou le fameux « Kopenberg » avec des passages à 20%.
J’étais alors bien loin d’imaginer que tous mes souvenirs de gamin allaient resurgir lorsque, après un virage à gauche, j’ai levé les yeux et vu la pente se dresser avec ce mur tapis de pavés. J’y étais, sur les traces des héros que j’avais idolâtré durant mon enfance, c’était tout simplement magique !
Le courage, l’abnégation, les valeurs sportives qui m’ont fait aimer ce sport ont, en un instant, resurgi et là, j’y étais, au contact des pavés, violents, durs et incontournables. J’ai mis un point d’honneur à rester sur le milieu du pavé pour encore mieux ressentir et infiltrer ces images imprimées dans ma tête.
Je garde et garderai toujours un profond respect pour ces gladiateurs même s’ils sont trop souvent décriés pour des affaires de dopage. Derrière chacun de ces visages, il y a un enfant qui, comme moi, a succombé jadis à l’envie de devenir un champion, un héros.
Je vous invite à venir fouler les pavés des Flandres aux cotés des 16000 participants sur les différents parcours de 74, 139, 174 ou 229km et venir rendre hommage à ces champions qu’ils soient premier ou dernier, ils méritent tous les respects.
Christophe CONGIUSTI.

Les site de l’organisation : http://www.werideflanders.com

Sur Strava…

Le « Kopenberg »

Le « Mur de Grammont » chargé d’histoires…

Les parcours et difficultés

 

Une organisation colossale !

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