D’autres photos et récits de cette magnifique épreuve sous quelques jours…
Loic RICHY 193ème en 13:15:44
Cyrille PESSENET 238ème en 13:30:23
David JACQUES 329ème en 13:57:17
Rodolphe DEMANGE 435ème en 14:38:21
Benoit CHARPENTIER 468ème en 14:48:55
Olivier GUILLOCHAIN 553ème en 15:20:08
Guillaume GIRARD 613ème en 15:37:31
785 arrivants.
Classement complet Ironman
Loic RICHY 193ème en 13:15:44
Cyrille PESSENET 238ème en 13:30:23
David JACQUES 329ème en 13:57:17
Rodolphe DEMANGE 435ème en 14:38:21
Benoit CHARPENTIER 468ème en 14:48:55
Olivier GUILLOCHAIN 553ème en 15:20:08
Guillaume GIRARD 613ème en 15:37:31
785 arrivants.
Classement complet Ironman
Je me sens comme un rescapé d’un naufrage après une terrible tempête!
Je viens de vivre un des moments les plus douloureux de ma vie sportive…
5h45 du matin, je réunis mes 6 coéquipiers qui vont affronter l’Ironman d’Embrun. Nous savons tous que nous allons vivre une journée difficile et c’est pour cela que je tiens à leur rappeler les concessions qu’ils ont dues faire pour être présents sur ce type d’épreuve et la nécessité de se faire plaisir. J’ai la voix tremblante car je connais le pourcentage moyen d’abandon sur ce défi et j’ai peur qu’un de nous 7 reste sur le carreau!
6h, c’est parti!
Je suis confiant dans ma natation car mes chronos sont bons depuis quelques semaines : 3800 m en 1h, tout va bien. J’enfourche le vélo et me voilà parti pour 188 km de vélo. Malgré un hydratation contrôlée et un effort géré, je subis le début d’une longue défaillance dès le 95ème km (juste avant le sommet de l’Izoard). Au sommet, Rodolphe et Loïc me rejoignent et ont l’air d’aller bien. Je me dépêche de repartir car des crampes foudroyantes arrivent régulièrement dans mes cuisses. Elles m’obligeront d’ailleurs à 2 reprises à tomber du vélo suite à l’impossibilité de pédaler. Je décide de rester sur le petit plateau pour terminer la partie cyclisme pour mouliner sans trop forcer malgré la difficulté de rentrer vent de face avec quelques belles montées. J’arrive dans le parc à vélo après 8h25 de selle et je me sens déjà très faible car j’ai dû continuellement me battre pour avancer malgré les multiples crampes. Cyrille et David arrivent en même temps que moi et ont l’air confiant. Il fait très chaud (34°C). J’attaque le marathon en espérant pouvoir courir mais je comprends vite que je vais devoir effectuer de la marche-course. Heureusement, ma famille et les copains m’encouragent. Certains m’accompagnent un bout de chemin. Je vois Benoit et Olivier qui me doublent en courant avec toujours un petit mot gentil. Je suis rassuré car je sais que toute la bande de copains va rentrer dans les temps!
Je vois la nuit tomber et la barrière horaire se rapprocher alors que mes douleurs me font douter sur un arrêt physique. Ma tête ne veut rien lâcher. Christophe s’inquiète et décide de venir au devant de moi en vélo. Il appelle ma femme et mes filles par téléphone et je les entends m’encourager. J’ai des frissons! Je sais que je vais aller au bout même si je dois finir à 4 pattes!
21h37, j’arrive sur la longue ligne droite de l’arrivée. Je suis comme ivre ou drogué. J’entends pleins de cris, je ne vois plus rien car des larmes inondent mes yeux. La chair de poule me glace le corps. Ma fille aînée m’attend avec la médaille (car elle était volontaire pour participer toute la journée à l’organisation). Je lui tombe dans les bras et nous sommes en pleurs tous les deux. Je vois Benoit qui me donne une bière comme nous nous l’étions promis. Je récupère vite mon vélo pour aller retrouver les miens mais d’un seul coup, plus de sons, plus d’images… Je vais connaître toutes les services annexes de l’Embrunman : ambulance, pompiers, gymnase aménagé en urgence, médecins, infirmières, lit de camp et perfusions.
Je rentre au camping vers 1h du mat avec la sensation d’avoir vécu la journée la plus longue de ma vie!
Cette épreuve n’est certainement pas la plus belle de mes performances mais restera ma plus belle victoire mentale sur une journée où le physique n’était pas présent.
Merci encore à tous ceux qui m’ont supporté (dans tous les sens du terme), soutenu et encouragé pour réussir l’Embrunman !!!
Bravo et respect à Loïc, Cyrille, David, Rodolphe, Benoit et Olivier pour leurs performances!
Ce projet fut une magnifique aventure humaine au sein d’EPERNAY TRIATHLON !
Guillaume
J-2 : arrivée à Embrun. Après un bref passage au camping du Petit Liou pour déposer nos affaires, on se rend rapidement sur le lieu de l’Embrun Man car j’ai hâte de découvrir ce site mythique. Je ne suis pas déçu ! Le parc à vélos est immense, tout est déjà en place et notamment le fameux tapis bleu que j’ai vu tant de fois sur les vidéos des éditions précédentes. L’émotion me prend « j’y suis enfin et je ne peux plus reculer ».
J-1 : le rendez-vous est pris avec les copains du Club pour la dépose du vélo. On est tous dans le même état d’esprit. On s’attarde dans le parc pour profiter de l’ambiance et s’en imprégner. On échange sur nos plans de course, l’alimentation, les derniers détails, on plaisante, on est contents mais on n’en mène pas large…
Jour J : 5H30, juste avant le départ, Guillaume nous regroupe pour un petit discours de motivation des troupes. Nous ne serons pas seuls pour affronter cette épreuve mais bien une équipe. Nous serons tous finishers.
Je me retrouve avec David avant le départ, le clown du groupe ne rigole plus…
Jour J : 6H03, il ne fait pas nuit noire, ça me rassure. Je me positionne tout à gauche au risque de faire quelques mètres supplémentaires mais je veux éviter les coups. La partie natation se déroule sans accro, je suis content, premier retour sur le tapis bleu.
J’enfourche mon vélo et me voilà parti pour 188KM… Dans les Gorges du Guil, je roule quelques kilomètres avec David qui a retrouvé le sens de l’humour, on est détendu. L’Izoard est pour moi synonyme d’effort intense, on se retrouve avec Loïc puis Guillaume qui semble dans le dur… la tension remonte.
La descente se déroule au milieu des voitures, comme ce n’est pas mon point fort, je redouble de concentration. Il me tarde d’arriver à la fameuse côte de Pallon tant décrite par les anciens participants car le vent de face redouble. Elle s’avère être à la hauteur de sa réputation même si elle est courte. Les visages connus deviennent plus fréquents et ça fait du bien.
La montée de Chalvet est par contre interminable, j’en ai marre d’être sur le vélo. Il fait chaud, j’ouvre le maillot. Ils sont déjà à court de coca au dernier ravitaillement, je me laisse tenter par la boisson énergétique. Erreur ou coup de froid dans la descente ? J’ai l’estomac lourd…
Et c’est « déjà » le retour sur Embrun. J’arrive sur le tapis bleu et juste derrière la ligne de transition, j’aperçois Alexandra et les garçons avec leurs t-shirts « Allez Papa » j’ai la gorge serrée.
Je profite d’un massage réparateur pendant lequel les émotions se croisent. Je viens de voir mes proches, je prends conscience que la partie vélo est terminée mais qu’il me reste 42,195 Km à courir sous un soleil caniculaire. Je sais que je peux compter sur les miens, sur les familles des copains tout au long du parcours. C’est un vrai soutien.
Je me sens bien, c’est parti pour le marathon. Le premier tour est un vrai plaisir, les encouragements fusent de toute part. A la fin de la première boucle, les douleurs sur l’estomac se font de plus en plus importantes et m’obligent à marcher. La fin de cette longue boucle est marquée par les bons conseils de Patrice qui me dit que mes nausées vont passer. Sans vraiment y croire, je continue en marchant tout en m’hydratant : coca-eau-coca-eau… C’est long, les idées se bousculent, j’ai le temps de penser et de douter.
Au Km 35, alors que la chaleur diminue, je sens mon estomac se vidanger, c’est reparti, je peux courir. J’accélère, l’estomac ne me gêne plus. La nausée a disparu. Je m’imagine déjà passer la ligne. Lors du dernier kilomètre, je cherche les miens. Lorsque j’aborde la dernière ligne droite sur le mythique tapis bleu, j’aperçois de suite Roméo dans la foule courir le long des barrières avec moi. Je ne vois plus que lui, les larmes sont là. Moi qui pensais que le triathlon était un sport individuel…
Ca y est, la ligne d’arrivée est passée, mais je fais aussitôt demi-tour pour montrer mon t-shirt de finisher et ma médaille à mes proches. Je suis un Iron Man.
On me demande souvent pourquoi s’infliger tant d’heures d’entrainement, c’est pour vivre les émotions du tapis bleu.
Rodolphe
Respect Guillaume
C’est grand ce que tu as réalisé (et tes copains aussi, mais pour eux, avec un peu de jambes en plus, c’était plus facile quand même).
Vous êtes des killers et méritez une belle ovation (et Christophe aussi pour sa perf !).
Au plaisir.
Bravooooooooo à tous!
Franchement fallait le faire avec en plus une chaleur étouffante.
Belle aventure entre copains mais du stress sans doute pour les épouses et enfants.
A bientôt
Quelle aventure !!!
Beaux résumés de notre escapade, à l’identique j’ai vécu ces sensations et ces douleurs. Souvent seul sans mes camarades, nous nous sommes pourtant souvent croisés, un sport individuel où nous avons besoin de cet état d’esprit d’équipe.
Une belle randonnée sous un soleil radieux, de beaux paysages, pleins de ravitaillements, une eau transparente, bref une journée gastronomique synonyme de vacances.
Je suis fier d’être finisher, même si ce fut pénible et difficile, ça restera à jamais magnifique et inoubliable.
Allez les filles, il y a encore plus dur, maintenant que je commence à être chaud, ils nous faut continuer l’aventure…
Félicitations à toute l’équipe!
Une journée longue, chaude et éprouvante qui laisse des souvenirs intenses et forts. Merci à mes filles et à ma femme….
Le triathlon est un effort individuel en effet mais tellement plus facile et agréable quand il est partagé avec des gens « biens » : vous !
Etre finisher vous le me désireriez tellement tous. Je suis très heureux pour vous ……. et de plus « ne changez pas les mecs »