Christian Lhotte nous avait bien vendu ce Triathlon International de Cannes car, au final, c’est une délégation de 19 triathlètes d’Epernay Triathlon qui s’est retrouvée au départ le dimanche 21 avril 2019. Pour la petite histoire, nous sommes passés à une personne près du nombre de participants par club sachant que le premier est le club de Cannes, dommage !
Déjà en 2016, Christian nous avait invité à découvrir le magnifique triathlon du « Natureman » dans le Verdon où nous avions fait éruption à 30 en 2017 remportant le prix du nombre de participants par club, à Epernay Triathlon, on est comme ça, on se déplace en meute !
Le « Natureman » 2017 était mon dernier triathlon longue distance, il m’avait laissé un goût fort amer de contreperformance et quasi amené à laisser tomber ce sport exigeant et chronophage.

Après une année 2017 jonchée de désillusions sur longue distance et une année 2018 sous le signe de la blessure, j’ai repris peu à peu goût pour l’effort longue distance avec une préparation pour le  marathon de New York. J’ai mené cette courte préparation marathon sur 8 semaines avec beaucoup plus de minutie et de raison qu’à mon habitude. Conscient de mes faiblesses, j’ai travaillé mon alimentation que j’avais toujours négligé et écouté un peu plus mes sensations avec une intensité maitrisée, calculée et progressive pour éviter les blessures.
Malgré cette rigueur et maitrise des intensités, j’ai dû prendre le départ du Triathlon de Cannes avec une forte tendinopathie au niveau du pli fessier.

Ce triathlon de Cannes a débuté par une natation de 2km en mer (15°C glagla !) décomposée en deux boucles de 1km et une sortie à l’Australienne.
Comme à mon habitude, je suis parti dans le milieu du paquet pour bien subir tous le coups et autres ralentissements, j’ai nagé sans grande conviction conscient que j’allais perdre du temps. Peu importe, je ne compte pas jouer la gagne et j’aime assez partir avec un handicap. Sortie de l’eau avec un temps tout juste convenable (32:39 et 360ème temps), j’ai retrouvé une bonne poignée des copains du club au parc. Après une transition digne d’un débutant en 05:03 (567ème !), j’ai enfourché mon fidèle SWORKS un peu dépité par mon piètre début de course. Le départ vélo était très rapide avec un très fort vent de dos. Mais dès les premiers kilomètres, ma tendinopathie s’est réveillée, alors je ne me suis pas enflammé et j’ai pris le temps de m’alimenter. J’avais calculé que je devais absolument avoir vidé un bidon et mangé deux barres avant de passer le premier ravitaillement du 19ème km et me suis callé sur cette logique : boire régulièrement, manger régulièrement par petite quantité, la base mais une petite révolution pour moi. Les premières pentes de l’ascension qui mène à Tanneron n’ont pas révélé des sensations extraordinaires cependant je remontais les concurrents par poignées ce qui m’a rassuré peu à peu. Lorsque j’ai repris Charly vers le 12ème km, il a crié : « Arg ! Le voilà déjà ! », ces quelques mots ont suffit à galvaniser ma confiance, merci Charly !
J’ai absorbé cette première ascension sans jamais me mettre dans le rouge, les yeux rivés sur mon capteur de puissance et évitant de développer une puissance excédant 300W et tournant les jambes à une moyenne de 85 tours par minutes pour préserver la souplesse nécessaire dans les ascensions.
Les premières descentes techniques sont arrivées et j’ai pu mettre à profit mes nombreuses années de cyclisme et un goût très prononcé pour la vitesse. Dès les premières chicanes, je me suis éclaté comme un gamin, ce SWORKS, il vire vraiment à la perfection. Merci Fabien, mon vélociste, qui m’a conseillé !
Sur le chemin du retour, les pentes moins marquées m’ont permis de grimper de plus en plus vite et j’ai alors repris successivement tous mes copains de club Romain, Guillaume puis Rodolphe qui caracolait en tête de l’ETPC.
Au fil des kilomètres, j’étais de plus en plus à l’aise au point presque d’oublier ma tendinite, il faut dire que le final plus plat avec vent de face me favorisait beaucoup, c’est un terrain que j’affectionne particulièrement.
En consultant les temps sur les différentes sections, on constate bien cette mise en route progressive sur le vélo que j’avais ressenti :

  • 0:52:57 (104ème)
  • 1:10:18 (105ème)
  • 0:50:50 (67ème)
  • 0:41:10 (42ème)

Au final, je boucle les 107km en 3:35:17 (83ème temps à 29.82km/h), le premier homme mettra quand même 3:00:22 (35.59km/h) et la première femme 3:26:00 (31.11km/h), c’est dire le niveau !

Retour au parc, avec un transition vélo/course à pieds un peu meilleur que la transition natation/vélo ! J’ai couru un premier kilomètre à la sensation sans vouloir mettre en route trop brutalement. Sachant que je m’étais fixé une allure de 4’15’’/km, j’ai mis en pression sur le deuxième kilomètre ( 4’10’’), ça allait mais j’avais quand même un doute que ça tienne jusqu’au bout alors j’ai décéléré un peu me fixant un maximum de 4’30’’. J’étais super à l’aise et j’ai totalement maitrisé cette allure. Toujours concentré sur l’hydratation, j’étais parti avec une bouteille à la main que j’ai avalé par petites gorgées durant les 50 premières minutes.
Ces 4 tours de 4km m’ont semblé très rapides. Le dernier tour est arrivé, même si la foulée était un peu moins aérienne, j’avais encore de la réserve et j’ai pu apprécié la fin de course en faisant un peu de roue libre il est vrai, mais pour moi, la mission était accomplie, plus la peine d’en remettre pour grapiller quelques places.

Je boucle cette course à pied en 1:08:28 (116ème temps à 14,02km/h ou 4’16 »75/km), le premier homme boucle cette course à pied en 0:55:13 (17.39km/h ou 3’27 »06/km) et la première femme en 0:59:20 (16.18km/h ou 3’42 »50/km), des extra-terrestres !

  • 16:21 (108ème)
  • 17:00 (130ème)
  • 17:08 (114ème)
  • 17:57 (134ème)

J’ai ensuite suivi l’arrivée de mes camarades de club croisés sur les allers/retours perpétuels du sinueux circuit sur la croisette. Dans ces regards, j’y ai vu de la joie, de la souffrance, de la fierté, de la déception aussi, toutes ces émotions, nous les devons à ce sport que nous pratiquons et moi quand je le pratique, je me sens tout simplement vivant.
Bravo à tous mes copains et merci à tous les supporters qui nous portent dans nos efforts et nos états d’âme.

Christophe CONGIUSTI.

Les résultats de l’ETPC :


  • L (2km/107km/16km) (828 arrivants)
    1. Christophe CONGIUSTI (109ème en 05:23:32 – 0:32:39 / 3:35:17 / 1:08:28)
    2. Cyrille PESSENET (156ème en 05:34:26 – 0:32:36 / 3:48:28 / 1:07:08)
    3. Rodolphe DEMANGE (164ème en 05:36:00 – 0:29:00 / 3:45:25 / 1:16:50)
    4. Romain JAEGER (209ème en 05:46:52 – 0:31:40 / 3:53:06 / 1:15:51)
    5. Guillaume GIRARD (210ème en 05:47:10 – 0:28:42 / 3:50:29 / 1:23:01)
    6. Jean-Noel PLANÇON (211ème en 05:47:21 – 0:34:22 / 3:54:47 / 1:12:50)
    7. Charly ROUILLON (216ème en 05:48:41 – 0:29:56 / 3:55:58 / 1:16:52)
    8. David ARVOIS (243ème en 05:53:26 – 0:35:02 / 3:51:52 / 1:18:44)
    9. Nicolas COLIN (284ème en 05:58:51 – 0:33:09 / 3:58:52 / 1:18:54)
    10. Adrien QUATRESOLS (376ème en 06:10:25 – 0:36:11 / 4:06:03 / 1:19:11)
    11. Aurélien CLOCHEPIN (377ème en 06:10:25 – 0:38:34 / 4:01:59 / 1:19:11)
    12. Yvan MOREAU (563ème en 06:35:37 – 0:30:24 / 4:37:25 / 1:22:04)
    13. Bérengère THIBAULT BELET (610ème en 06:42:44 – 0:31:41 / 4:41:17 / 1:21:45)
    14. Julien GIRARD (633ème en 06:46:09 – 0:32:34 / 4:33:04 / 1:30:24)
    15. Martine CAMBLAT (644ème et 1ère V3F en 06:51:36 – 0:39:48 / 4:37:26 / 1:25:18)
    16. Caty PLANÇON (659ème en 06:55:21 – 0:35:45 / 4:36:46 / 1:34:44)
    17. Jean-Xavier COUROT (707ème en 07:08:34 – 0:36:45 / 4:42:43 / 1:39:10)
    18. Christian LHOTTE (780ème en 07:31:53 – 0:37:43 / 5:09:48 / 1:34:34)

Un grand merci à Nicole Lhotte pour ces magnifiques photos !

PHP Code Snippets Powered By : XYZScripts.com